Chotoku Kyan

Chotoku Kyan est né à Shuri en décembre 1870 comme Gichin Funakoshi. Il fait partie des maîtres de karaté les plus connus d'Okinawa.



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Karatéka japonais - Karatéka - Karaté - Naissance en 1870 - Décès en 1945

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Kyan Chotoku

Chotoku Kyan (Kyan Chōtoku, 1870-1945) est né à Shuri en décembre 1870 (un quartier de l'actuelle Naha, Okinawa) comme Gichin Funakoshi. Il fait partie des maîtres de karaté les plus connus d'Okinawa.

Sa jeunesse

Chotoku était le troisième fils de Chofu Kyan, le chamberlain du dernier roi d'Okinawa. Jeune d'une constitution particulièrement faible, il pratiquait d'une façon intensive avec son père.

Le karaté de Kyan Chotoku Sensei

Il fut initié au karaté par son père, qui put l'introduire auprès de Sokon Matsumura, le père de Shurite et sensei du célèbre Itosu (qui modifia l'ensemble des kata transmis par Sokon Matsumura !). Il s'entraîna aussi avec Kosaku Matsumura (du Tomari-te à ne pas confondre avec le précédent) qui lui permit d'étudier le vieux passai transmis par Peichin Oyodomari.

Ce vieux passai est toujours pratiqué grâce à Nakasato Jœn Sensei et Zenryo Shimabukuro (1908-1969) à Okinawa, dont la version change assez de celle de Nagamine, influencé par Itosu. Il est à noté que ces 2 grands maîtres sont peu connus en Occident, mais il est certain que leurs kata sont plus proches des origines du Shurite, que ceux de maîtres énormément plus connus qui ont tous subi l'influence de Itosu Sensei.

Il se dit (mais ce n'est pas prouvé) qu'il s'entraîna en même temps que Funakoshi Gichin (le fondateur du Shotokan) chez Matsumura Sokon.

Avec Matsumura Sokon il apprit les kata Seisan et Goju shiho, kata qui sont proches de ceux enseignés en Shotokan.

Avec Matsumura Kosaku, il apprit l'ancienne version de Passai, Chinto (Gankaku en Shotokan). Il apprit Kusanku (Kanku dai) avec Chatan Yara qui fut le disciple interne de .... Kushanku lui même ! Yara resta fidèle à son maître (mais ne fut jamais particulièrement connu) et transmis ce vieux kata tel quel à Chotoku Kyan qui lui le transmit aussi sans modification à Nakazoto Jœn et Zenryo Shimabukuro. Toujours une fois, cette version diffère de celle de Nagamine Sensei qui est pris fréquemment en référence pour les vieux kata (tout du moins par les auteurs français !).

Les kata transmis par Chotoku Kayn sont donc :

Il a ajouté le kata Ananku, enseigné par son père et qui viendrait de Taïwan.

Il rajouta le kata de Bô, Tokumine no Kun, mais les avis divergent sur le fait que Chotoku Kyan l'ait appris de Tokumine lui-même.

Il est presque certain que le karate de Kyan Chtoku Sensei reste l'un des plus fidèles au karaté d'origine pratiqué au XIXe siècle à Okinawa. (Dento Okinawa Karate).

Redoutable combattant, de petite taille, il développa un karaté basé sur les esquives (Tai Sabaki). À une époque où les défis étaient courants, il n'a parait-il jamais été battu. Son surnom Chan mi gua est resté célèbre à Okinawa.

La fin de sa vie

À l'âge de 72 ans, il pratiquait toujours et fit une démonstration impressionnante pour l'inauguration du dojo de Nagamine Sensei. Homme d'un grand cœur, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ayant survécu à la bataille d'Okinawa, il donnait toute sa nourriture aux enfants vivant autour de lui. Il décéda par conséquent en 1945 à l'âge de 75 ans de malnutrition. Toujours un exemple à méditer pour nos soi-disant maîtres du karaté moderne !

Ses élèves, son héritage en karaté

Ses deux élèves les plus fidèles sont : Zenryo Shimabukuro (1908-1969) et Jœn Nakazato (1922-). Eux seuls essayèrent de transmettre sans le modifier le karaté de Kyan Chotoku.

Jœn Nakazato a créé en 1954 le Shorinji ryu (le nom fait référence au temple de Shaolin). Il enseigne les 9 katas appris avec Chotoku Kyan.

Au Japon, l'école de Chotoku Kyan perdure grâce à Yoshitoshi Sato qui a étudié avec Zenryo Shimabukuro et Jœn Nakazato. Il a lui-même fondé en 1994, le Seishinkan Karate (le karaté du cœur sincère) pour préserver cet héritage.

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